Olivier Bréaud illustration: juillet 2009

dimanche 19 juillet 2009

Cinéma sous les étoiles # LYON 2009

Ça commence ce soir !

BRAZIL
Dimanche 19 juillet / place St Jean / 21h45 / V.O. sous-titrée
Film anglais de Terry Gilliam, 1985. Durée 2h25
Avec Jonathan Pryce, Robert De Niro, Kim Greist, Katherine Helmond...
Dans une cité futuriste qui rappelle fortement le « 1984 » de George Orwell, un insecte perturbe un ordinateur. Le monde bascule alors pour Sam Lowry, un jeune fonctionnaire sans histoire, qui passe de l’état d’anodin gratte papier à celui d’ennemi d’état. Commence une réaction en chaîne kafkaïenne qui entrainera notre héros dans une apogée épique et tragique. Une invention picturale délirante au service de l’imagination démentielle de Terry Gilliam.

DOWN BY LAW
Lundi 20 juillet / abbaye d’ainay / 21h45 / V.O. sous-titrée
Film américain de Jim Jarmusch, 1986. Durée 1h47.
Avec Tom Waits, John Lurie, Roberto Benigni, Nicoletta Braschi...
C’est un monde de malchance et d’ennuis pour Jack et Zack. Ces deux paumés se retrouvent en prison et rencontrent Roberto. Rempli de l’entrain qui leur manque celui-ci les entraîne dans une évasion
à travers le bayou de la Louisiane. Des liens plus forts vont se nouer, mais comment faire face à la paranoïa, la faim et la perte d’orientation ? Le style insolite de Jarmush ponctu ses longs plans séquence d’incongruité et d’humour pour un de ses films fondateur. Avec « Stranger Than Paradise », dont il est en quelque sorte le prolongement pictural, il pose l’esthétique noir et blanc et le burlesque contemplatif comme les jalons indisociables du réalisateur, fer de lance de ce cinéma underground des années 80, «rencontre du punk et de la Nouvelle Vague». Meilleur rôle de Tom Waits à ce jour.

TCHAO PANTIN
Mardi 21 juillet / abbaye d’ainay / 21h45
Film français de Claude Berri, 1983. Durée 1h40
Avec Coluche, Richard Anconina, Agnès Soral...
À Paris dans le 18e, Lambert, le regard fatigué par l’alcool, traine sa solitude dans un garage parisien. Il est pompiste de nuit. Bensoussan, jeune dealer, fuit la police et se réfugie dans la station. Ils deviennent amis. Un jour, Bensoussan est assassiné sous ses yeux... Poussé dans une introspection et renouant avec son passé de flic, il décide de venger le jeune homme. Coluche reçoit le césar du meilleur acteur pour Tchao Pantin. À l’époque du tournage, il vient de sortir de son divorce et sombre dans une profonde souffrance personnelle. Le personnage lui colle tellement à la peau, qu’il garde alors sur lui en permanence la veste de pompiste qui marquera à jamais la face tragique du comique.

LITTLE MISS SUNSHINE
Mercredi 22 juillet / abbaye d’ainay / 21h45 / V.O. sous-titrée
Film américain de Jonathan Dayton et Valerie Faris, 2006. Durée 1h40
Avec Greg Kinnear, Toni Collette, Steve Carell, Abigail Breslin ...
Premier film des réalisateurs Jonathan Dayton et Valérie Faris, « Little Miss Sunshine » est présenté au festival du cinéma indépendant de Sundance aux États-Unis avant de connaître un succès d’estime international. La famille Hoover part d’Albuquerque à Redondo Beach en Californie à bord d’un vieux van pour le concours de Little Miss Sunshine. C’est le rêve de leur petite fille de 7 ans, Olive, une fillette qui s’imagine reine de beauté. Sur le chemin, il va leur falloir gérer les rêves brisés, les pannes du vieux van Volkswagen, les crises cardiaques et les crises de nerfs entre Richard, le père indécrotable optimiste, le frère adolescent introvertit fan de Nietzsche, le grand-père junkie anarchiste et la mère Sheryl, qui fait tout pour maintenir l’harmonie... Une échappée drolatique, une thérapie de groupe impromptue, sauvage et ambulante qui, sans jamais forcer le trait, sonne incroyablement juste. Grand prix du festival du film américain de Deauville 2006.

LAST DAYS
Jeudi 23 juillet / abbaye d’ainay / 21h45 / V.O. sous-titrée
Film américain de Gus Van Sant, 2005. Durée 1h30
Avec Michael Pitt, Lukas Haas, Asia Argento, Scott Green, Harmony Korine, Kim Gordon...
Blake est un artiste replié sur lui-même que le succès a projeté dans un monde de solitude, perdu dans sa trop grande maison. Il est entouré des personnages ambigus qui gravitent autour des rock-stars, proches, à la fois amis et entraîneurs, secrétaires et nounous, assistants et copains de défonce. « L’idée de Last Days vient d’un questionnement intime. Je me suis beaucoup demandé, depuis 1994, à quoi ont pu ressembler les dernières heures de Kurt Cobain avant son suicide (...) Au début des années 90, j’ai élu domicile dans une maison à Portland ressemblant beaucoup à celle que Kurt habitait avec Courtney à Seattle (...) La première impulsion du film tient là, dans cette maison, celle des derniers jours de Kurt... ». Film sur Kurt Cobain bien sûr, mais pas tout à fait, film de Gus Van Sant surtout, Last Days s’impose alors dans sa magnifique évidence. Tranchant, implacable, extrêmement intelligent, et pourtant toujours physique, Last Days est donc un film en tous points important.

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